Ballade nocturne

Il faisait étrangement froid cette nuit là, tellement froid que les poils se hérissaient involontairement sur le cou d'une prisonnière. Vous savez... La bizarre, celle que personne n'aborde et qui d'ailleurs ne fait jamais entendre sa voix. Fox jeta sa couverture aux pieds du lit et se lea d'un bond. Elle jeta un regard à sa collègue de cellule dormant profondément et se frotta les bras pour tenter d'y accrocher de la chaleur.

La prisonnière s'approcha des barreaux, fermés la nuit et ricana doucement. S'ils croyaient qu'il suffirait de quelques bouts de fer pour l'empêcher de sortir... Elle laissa tomber sa tenue de nuit défraîchie à ses pieds et sentit peu à peu ses membres se raccourcir, s'affiner, s'assouplir. Les poils recouvrèrent son corps aux allures de plus en plus canines et, une fois à sa métamorphose maximale, elle passa sans aucune difficulté entre les barreaux.

Fox, le renard dans une autre langue lointaine de la Terre, l'anglais disait-on, déambulait dans le couloirs. Aussi discrète qu'un souffle, se fondant dans l'obscurité telle une ombre. Elle ne daignait même pas lancer des regards aux dormeurs et continuait tranquillement son chemin.

Elle arriva à la fin du couloir des cellules, d'autres barreaux qui menaient ailleurs cette fois. Elle les traversa sans peine et fière d'elle-même continua son chemin jusqu'à arriver dans la salle de détente chauffée même la nuit. La métamorphe reprit sa forme humaine, ses longs cheveux bouclés tombaient jusqu'en bas de ses hanches étroites et par dessus ses épaules cachant la nudité de sa poitrine attirante. Seules ses parties inférieures aux reins étaient dévoilées, mais peu lui importait, il n'y avait personne ici...

La froideur de la nuit n'arrêta pas la marche revitalisante de cette defictis. Elle marcha doucement mais surement reprenant peu a peu le pas sur sa vie. Elle qui n'était pas sortit de sa boite depuis des années, elle qui n'avait pas eu la sensation de marcher depuis des lustres; Doucement mais surement la defictis reprit ses esprits, sa force et ses incroyables talents. Elle murmura une étrange musique dans la nuit, une sorte de chanson calme et belle a la fois mais avec une étrange signification pour elle. Lucie portait un casque sur sa tête seul vestige de son emprisonnement, le reste de son corps était couvert par une espèce de combinaison de soie blanche qui ne laissait rien apparaitre de sa tenue d'Eve.
Lucie déambula ainsi pendant plusieurs heures, elle apprit le plan de la prison sur le bout des doigts pensant qu'un jour peut être cela pourrait lui servir. Son oeil rougissant n'apparaissait pas au premier abord vu que ses yeux étaient dissimulés sous un casque qu'elle voulait a tout prix enlever. Quelques petites manipulations plus tard, le casque se fracassa sur le sol dans un bruit strident et résonnant, la longue chevelure rose de la demoiselle fit son apparition. Ses yeux étaient toujours cachés sous sa mèche de cheveux mais on pouvait y lire une certaines froideur et une étrange tristesse.

La defictis traversa encore un endroit ou deux avant de se retrouver dans une salle "de detente". Se detendre chose qu'elle n'avait pas fait depuis des lustres. elle s'avenca avec simplicité quand sa têê se tourna brusquement vers une jeune femme nue.

- Qui êtes vous?

Déjà Lucie avait laissé les immenses bras translucide sortirent d'elle même, si cette demoiselle était un ennemi alors elle la tuerai sans aucun regret.

Fox restait debout dans le noir, ses yeux d'un jaune surnaturel scrutaient les ombres, chaque mouvement pouvait être décelé. Ses oreilles, même si à présent celles d'une humaine entendaient le moindre bruit, jusqu'aux rats dans les canalisations. Elle entendair le crissement de leur patts griffues sur le métal rouillé par endroit, leurs sifflements stridents. Ses cellules nasales sentaient avec dégoût l'odeur de ces animaux immondes.

Elle se retourna brusquement, ses cheveux ondulaient sous le mouvement brusque. Tous ses sens aux aguets, elle entendit les pas d'une personne. Une femme sûrement, d'après la légèreté des mouvements osait s'aventurer seule dans les couloirs d'une prison à cette heure avancée.

La métamorphe la vit s'avancer d'un pas qui se voulait modéré, ses yeux furent attirés par un masque cachant son visage, ses longs cheveux roses. Cette apparence plus qu'inhabituelle éveilla la curiosité de la jeune femme. Fox ne souriait pas, ses yeux étaient grand ouverts et brillaient étrangement.

La femme s'arrêta et lui demanda qui elle était, à quoi cela lui servirait? A sa grande stupéfaction la femme-renard vit pousser des bras translucides des côtés de son interlocutrice. Ses yeux s'écarquillèrent d'effroi, elle sentit un bref instant des poils pousser dans sa nuque et se hérisser.

-Qui je suis? Qui es-tu être tentaulaire?

Son ton était neutre et emprunté d'une curiosité croissante. Elle avait envie de toucher un de ces bras transparents mais se ravisa. Fox n'était nullement gênée du fait qu'elle soit entièrement nue, il n'y avait qu'ainsi qu'elle se sentait libre...

[je m'incruste]

La nuit si belle, si douce. Le froid qui brule la gorge puis le ventre. Mirahil adorait la nuit, sa beauté écrasante et sa douceur fascinante. Mirahil était la nuit, sombre et terrible, belle et envahissante. Mirahil était une vampire et la nuit était son domaine. Kashi aimait la nuit elle aussi, peut-être parce que les gardiens la laissaient enfin tranquile, peutêtre parce que Mirahil l'influencait. Elle se sentait presuqe tranquile la nuit, elle pouvait pleurer autant qu'elle voulait, on ne lui criait plus dessus.

Alors Kashi s'était lever de son lit, tout ducement, et avait ouvert sa cellule. Les gardiens avaient du oublier de l'enfermer, ou peut-être la croyaient-ils tellement faible après ce qu'elle venait de subir. Mais l'enfant hébergait en son ame un demoniaque princesse des ténèbres, et leurs médicaments ne l'abrutissait pas autant que les medecins le voudraient, mais bien sur c'était un secret. Elle aimait trop sortir en cachette pour le devoiler.

Ses pas silencieux l'amenèrent à la salle de détente. Elle s'assit dans un coin, dans l'ombre pour ne pas être vu. Puis elle pleura, des sanglots silencieux, juste des larmes sur son visage. Puis soudain arriva un renard, ou plutôt une renarde. La transformation était assez belle et Mirahil fit sourire Kashi. La jeune enfant secha ses larmes et commenca a se lever pour aller saluer la femme-renarde. mais arriva alors une detenue que kashi n'avait vu que de très très loin. Qui était-elle ? En tout cas sa demonstration fascina l'enfant.

L'enfant ne savait que faire, elle prefera rester dans l'ombre en attendant que la situation ne soit moins tendue. Le murmure de Mirahil envahie Kashi.

*De toute facon la renarde va te sentir, elle saura que tu es la.*

Repondre a une question, par une question avait le don d'ennerver Lucie mais celle ci depuis bien des lustres avaient appris a ne plus sortir de ses gons pour rien. Elle écouta la question et le mot "tentaulaire" la fit sourire.
Bien sur Lucie ne répondit pas a cette maudite question et d'ailleurs elle n'ouvrit même pas la bouche. debarrasser de son casque depuis quelques minutes elle scruta les lieux et en moins d'une minutes elle repéra une autre personne. Deux de ses nombreux bras fondirent sur la personne caché lui traversant instantanément le corps au niveau du coeur et de la tête. La voix de Lucie s'éleva alors dans la salle avec une certaine indifférence. Elle, qui controlait le coeur de sa prochaine victime, elle qui sentait son coeur battre dans sa main faussement transparente. Lucie ressentit certains sentiments de la demoiselle, une apparente tristesse qui pourtant ne la troubla pas puisqu'elle ne retira pas ses bras pour le moment.

- Ne bouge pas, si tu fais un seul geste tu va mourir sur le champs, je controle ton coeur et ton cerveau si tu bouges je l'ai broies sur le champs. Je ne te veux pas de mal mais avoue que rester caché comme tu viens de le faire peut parraitre suspect. Choisit ton camps, ami tu restes avec nous, ennemi tu meurs sur le champs.

Lucie observa la réaction de fox et comprit en un clin d'oeil qu'elle était elle aussi une défectis. Alors Fox n'était pas un medecin cruelle et con, et l'autre demoiselle devrait être probablement une prisonnière aussi.
Ses bras se retractèrent tous et elle fila s'assoir sur une table avec calme, même en tenue d'eve ce la ne la dérangea pas du tout. Aprés tout le corps est fait pour être montrer et de toutes les façons cela fait bien longtemps que la demoiselle n'a pas porter d'habits sur elle puisqu'elle a passé sa vie enfermer dans une boîte.

- Lucie.. je suis Lucie...et vous?

Elle venait de dire son prénom avec sa voix suave et pourtant désinvolte et froide. Elle se presentait sans pour autant en avoir l'envie, juste par pur façon de lancer la conversation. Aprés tout elle n'avait connu que medecin et infirmier, jamais elle n'avait eu la chance de parler a quelqu'un d'autre depuis de longues années.

Fox regardait autour d'elle, il lui avait senti détecter une présence mais son attantion fut prise par les bras si étranges de son interlocutrice. La métamorphe les vit s'allonger et aggripper quelque chose, non, quelqu'un, cette même présence qu'elle avait repérée. Elle ne bougea pas en voyant les bras aggriper les parties vitales de la jeune femme.

Plus méfiant à présent, elle regardait l'autre prisonnière diffremment et se rendit compte qu'en réalité elle l'avait méprisé et sous-estimé. Fox la vit lâcher son étreinte meurtrière. Elle la suivit du regard, elle aussi était nue, et s'assit en se présentant. Le brusque changement de comportement ne laissa pas la renarde indifférente, cette personne était dangereuse...

-Fox... je suis Fox...

Elle prit une moue étonnée, elle parlait si rarement qu'à chaque fis quelle faisait vibrer ses cordes vocales elle se surprenait de sa voix basse et inconnue. Elle essaya de sourire avec confiance mais ses lèvres étaient quelque peu tendues et affichaient un sourire faux.

Fox a toujours ét solitaire, préférant s'éloigner de tout contact humain et se concentrer sur ses pouvoirs. Elle attrapa une mèche de cheveux rebelle et noua une petite tresse ne sachant que faire de ses mains. Dénué de tout sens de la pudeur elle ne fit pas attention à un malaise que pourraient éventuellement ressentir ses compagnons...

La tentaculaire Lucie, lui avait volé son coeur et sa tête, pourtant Kashi ne broncha pas. Mirahil lui murmurait de ne rien faire, la femme allait la lacher et si elle était dangereuse, elle ne pourrait pas les tuer toutes les deux, et l'on ne peut les dissocier. Bien sur elle avait surement tord et elle ne croyait pas vraiment à ce qu'elle disait mais cela suffit à Kashi qui souria, ses larmes sèches et balayées, elle se leva. Quelques secondes elle pensa a provoquer Luice, a lui faire croire qu'elle était gardienne. Juste pour avoir cette mort jolie, juste pour avoir la sensation. Juste pour tuer sa jumelle, sa soeur, Mirahil. Juste pour mourir toute les deux, ensemble, unies, belles. deuxx ames qui s'envoleraient pour les enfers. Mais Mirahil l'en dissuada et elle prefera vivre encore, un peu. Kashi aimait les balades nocturnes et c'était peut-être la seule raison pour laquelle elle ne souhaitait pas, tout de suite, sa mort.3

La lumière viens jouer avec son corps d'enfant sorti de peu de l'age de la puberté, beauté éphémère qui s'éteindra en même temps que son jeune age. Pourtant ses yeux étaient vieux, rêveurs, comme ceux d'une personne qui aurait trop vu et rien oublier. Empreint d'une tristesse infinie, de d'une détermination sans faille. Constraste saisissant.

"Je m'appelle Kashi."

Pas de nom, un silence, son intonation était aller pour un autre mot et cela se sentait. Kashi pourtant c'était repris, il n'y aurait pas de suite et l'on vit dans ses yeux une ombre passée. Son visage se crispa puis s'alléga de nouveau. Mirahil la grondait gentiment pour cette presque incartade, la Kashi ne devait pas donner des indices de son passé, on ne devait pas la connaître, on ne devait pas savoir. Elle ne pouvais en parler, ce serais un bien trop lourd fardeau pour celui qui l'entendrais. Alors Kashi s'endurcissait et tenait les mots en cage, mais les larmes n'étaient hélas pas volontaire, elle ne pouvait pas s'empecher.